Pourquoi il ne faut pas traduire Nitrum par “nitre” : emplois thérapeutiques de ce minéral dans la médecine humaine et vétérinaire des romains (Pline, N.H. 31, 106-117, Scribonius Largus, Pelagonius)
par Valérie Gitton-Ripoll, Maître de conférences à l’université de Toulouse 2, Adel vgitton@wanadoo.fr
Communication présentée le 7 mars 2009
Le mot nitrum dans les textes médicaux latins ne doit pas être traduit par « nitre ». Il ne s’agit pas en effet de salpêtre, mais de natron, un carbonate naturel de sodium hydraté, qui se présentait sous forme impure dans les nitrières exploitées dans l’Antiquité. Le natron a des propriétés physicochimiques très proches du carbonate et du bicarbonate de soude actuels ; ses emplois thérapeutiques dans l’Antiquité se prolongent dans les usages domestiques actuels du bicarbonate de soude. En médecine vétérinaire romaine, les usages du natron étaient calqués sur ceux de la médecine humaine.