Les mutilations des animaux domestiques en France du XVe au XIXe siècle
BORDES Lilas, Docteur vétérinaire
16 rue des Pivoines, 92160 ANTONY
lilas.bordes@gmail.com
Nos animaux domestiques sont depuis longtemps l’objet de chirurgies mutilantes, à visée thérapeutique, esthétique ou de convenance. Du XVe au XIXe siècle, hippiatres et maréchaux pratiquent sur le cheval de nombreuses mutilations censées le guérir de ses maladies et le rendre le plus beau et le plus agréable à l’emploi. Ces mutilations ont presque toutes disparu au XXe siècle, mais la caudectomie a longtemps persisté chez les races de trait. Les mutilations de convenance auxquelles les carnivores domestiques étaient se sont maintenues, pour certaines, jusqu’à nos jours : la stérilisation, l’otectomie, et la caudectomie, hormis celles prétendues comme efficaces contre la rage.
Les bovins, ovins, caprins, porcins, oiseaux, poissons d’élevage, subissaient et subissent toujours des mutilations de convenance, visant à améliorer leur productivité et leur manipulation, notamment la stérilisation, l’écornage et, chez les oiseaux, l’éjointage. Les poissons eux-mêmes étaient castrés pour l’engraissement. L’élevage intensif du XXe siècle a amplifié ces pratiques. Le point de vue de la société et des vétérinaires sur ces mutilations a évolué vers une meilleure prise en compte du bien-être animal. De nombreuses mutilations restent cependant pratiquées de nos jours sur nos animaux domestiques, essentiellement pour des raisons de convenance.
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Référence : Bull.soc.fr.hist.méd.sci.vét., 2016, 16 : 169-197