La contention des chevaux au Moyen-Age

Par Yvonne POULLE-DRIEUX

Archiviste paléographe, 6 rue Lemaignan 75014 Paris, yvonne.poulle@laposte.net

Aucun traité médiéval n’existe sur la question mais il faut glaner les informations à travers la littérature vétérinaire de l’époque ; seuls les traités ayant fait l’objet d’une édition moderne ont été retenus ici. L’abondante iconographie est une autre source incontournable. Durant le Moyen Âge, la contention se pratique au niveau de la tête au moyen d’un mors (frenum) ou d’un licol (capistrum) muni d’une longe (retina). Les pieds antérieurs attachés à un des pieds postérieurs forment avec lui un traginellus ; les entraves (pedica, pastoria) sont en laine pour ne pas blesser les jambes. La contention debout du cheval est réalisée grâce à un système de suspension ou par l’installation dans un travail (machina). La mise en position couchée est une opération risquée que l’anesthésie, innovée pour les animaux par Teodorico Borgognoni, permettait peut-être d’éviter. Les palefreniers sont les seuls acteurs de la contention.

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Ref. : Bull.soc.fr.hist.méd.sci.vét., 2014, 14 : 19-33